Bonjour Ă tous et Ă toutes ! JâespĂšre que vous allez bien ! Un petit article aujourdâhui pour vous faire part de trois livres que jâai pu lire au mois de Novembre et qui font partie de mes livres prĂ©fĂ©rĂ©s ! NâhĂ©sitez pas Ă mâĂ©crire un commentaire ou par message sur Instagram pour me dire ce que vous pensez de ce nouvel article. Je vous envoie plein dâondes positives pour cette pĂ©riode, et je vous souhaite de trĂšs bonnes fĂȘtes ! NâhĂ©sitez pas Ă profiter du froid et de l’obscuritĂ© pour crĂ©er une ambiance cozy et lire un peu plus lorsque vous ĂȘtes Ă la maison !
Hello everyone! I hope you are doing well! A little blogpost today to share with you three books I have read in November that are among my favourite books! Do not hesitate to write me a comment or a message on Instagram to tell me what you think of this new article. Iâm sending you a lot of positive vibes for this period and I wish you to have a wonderful time for Christmas! Enjoy the cozy vibes and the warm atmosphere of winter to discover all these books and read them when you want to relax!

I) SEVERANCE – LING MA
Mais quel livre. Je lâai relu une semaine aprĂšs lâavoir terminĂ© la premiĂšre fois. Et les deux fois lors de ma lecture, je nâarrivais pas Ă mâarrĂȘter de tourner les pages tellement jâĂ©tais captivĂ© par lâhistoire de Candace, une jeune femme New-Yorkaise qui occupe un travail ordinaire et mĂšne une vie ordinaire avec son copain Jonathan, jusquâau jour oĂč une terrible Ă©pidĂ©mie sâabat sur la ville (tiens tiens !), puis dans le monde entier peu Ă peu.

Que raconte le roman de Ling Ma ? Beaucoup de choses. Candace Chen, le personnage principal, fille de deux parents immigrĂ©s venus de Chine, a tout pour rĂ©ussir, travaille dans une grande compagnie dâĂ©dition au cĆur de Manhattan. Elle est aussi au cĆur du systĂšme et elle en profite sans (trop) se poser de questions, jusquâau jour oĂč lâon commence autour d’elle Ă parler dâune Ă©pidĂ©mie que personne ne prend vraiment au sĂ©rieux au dĂ©part, la fiĂšvre de Shen (venue de Chine dans le livre).
Au fur et Ă mesure, la fiĂšvre de Shen se rĂ©pand. Candace voit partir la plupart de ses collĂšgues de bureau. Les entreprises arrĂȘtent petit Ă petit leurs activitĂ©s. Candace, elle, reste (sur demande de ses responsables en Ă©change dâune extraordinaire compensation financiĂšre), afin de sauver lâimage de lâentreprise (que les clients aient lâimpression que « le navire nâa pas coulĂ© »). Mais bientĂŽt les mĂ©tros s’arrĂȘtent. Les activitĂ©s de lâentreprise sâarrĂȘtent aussi. Candace vit dans les bureaux de son ancien travail et photographie la ville vidĂ©e de ses habitants. Son copain a quittĂ© la ville depuis un bon moment dĂ©jĂ . Elle publie ses photos sur son blog, commentĂ©es par des lecteurs qui vivent dans des pays trĂšs froids (car ce climat permet de mieux rĂ©sister Ă la fiĂšvre).
Dans un prĂ©sent alternatif (le roman est divisĂ© entre lâancienne vie et la nouvelle vie de Candace), on suit maintenant la jeune fille en dehors de New York. Elle sâest sauvĂ©e et a rejoint un groupe de survivants de lâĂ©pidĂ©mie. DirigĂ© par Bob, un ancien technicien informatique (dans lâancienne rĂ©alitĂ©) et avide de pouvoir, le groupe fait route vers un endroit appelĂ© la FacilitĂ©, oĂč, promet Bob, ils auront tout ce dont ils ont besoin. Candace ne croit pas trop Ă ses histoires mais nâa pas trop le choix car elle nâa nulle autre part oĂč aller pour le moment.
Severance raconte la chute dâun monde, celui dâune sociĂ©tĂ© capitaliste telle que nous la connaissons, oĂč tout est rĂ©glĂ© comme du papier Ă musique et oĂč tout se pense en rapport avec lâargent et le profit. Face Ă une crise sanitaire majeure, on se rend compte que ses modĂšles Ă©conomiques nâont plus de sens et quâon en revient vite Ă nos origines primitives. LâannĂ©e de date de sortie du roman est Ă©galement assez troublante : sorti en 2018, lâhistoire racontĂ©e dans le livre fait Ă©cho avec ce que nous avons vĂ©cu avec le Covid deux ans plus tard en 2020 (en version bien plus extrĂȘme car les fiĂ©vreux dans le roman sont comme des morts-vivants inoffensifs, et lâĂ©pidĂ©mie nâa pas dĂ©cimĂ© lâintĂ©gralitĂ© de la population mondiale comme dans le livre). Mais enfin, ça donne quand mĂȘme quelques frissons dans le dos Ă la fin.
Comme lâĂ©crit Nylon Magazine (citation traduite de lâanglais), « Severance est un roman irrĂ©sistible et convaincant, et dĂ©peint la parfaite satire dâun monde (le nĂŽtre) qui va lui-mĂȘme souvent au-delĂ de la parodie. » Un bon moyen de rĂ©sumer le livre en quelques mots.
Waouh. Such a book. I re-read it a week after finishing it the first time. And both times I couldn’t stop turning the pages because I was so captivated by the story of Candace, a young New Yorker who has an ordinary job and an ordinary life with her boyfriend Jonathan, until the day when a terrible epidemic hits the city (no wonder) and then the whole world at the same time.
What is Ling Ma’s novel about? A lot. Candace Chen, the main character, daughter of two immigrant parents from China, has everything to succeed, and works in a large publishing company in the heart of Manhattan. She is also at the heart of the system and she takes advantage of it without asking herself (too many) questions, until the day when they start talking about an epidemic that nobody really takes seriously at first, Shen’s fever (from China in the book).
As time goes on in the novel, Shen’s fever spreads. Candace sees most of her office colleagues leave. The companies stop their activities little by little. Candace stays (on request of her managers in exchange for an extraordinary financial compensation), in order to save the image of the company (that the customers have the impression that “the ship did not sink”). But soon the subways stopped. The company’s business stops too. Candace lives in the offices of her old job and photographs the emptied city. Her boyfriend has been out of town for quite some time now. She publishes her pictures on her blog, commented by readers who live in very cold countries (because this climate allows better resistance to the fever there).
In an alternate present (the novel is divided between Candace’s old life and her new life), we now follow Candace outside New York. She has escaped and joined a group of survivors of the epidemic. Led by Bob, a former computer technician (in the old reality) and power-hungry, the group makes their way to a place called the Facility, where, Bob promises, they will have everything they need. Candace doesn’t believe his stories too much, but she doesn’t have much of a choice because she has nowhere else to go at the moment.
Severance tells the story of the fall of a world, that of a capitalist society as we know it, where everything is regulated like music paper and where we think in relation to money and profit. Faced with a major sanitary crisis, we realize that these economic models no longer make sense and that we quickly return to our primitive origins. The year of release of the novel is also quite disturbing: released in 2018, the story told echoes what we experienced with Covid two years later in 2020 (in a much more extreme version because the fevered people in the novel are like harmless zombies and the epidemic has not decimated the entire world population as in the book). But still, it gives you some chills in the back at the end I swear to you!
As Nylon Magazine writes it, “Severance is compelling and cogent, perfectly satirizing a world that often feels beyond parody.” A good way to summarize the book in a few words if I can say.
II) SWIMMING IN THE DARK – TOMASZ JEDROWSKI
« Imaginez l’histoire du film Call me by your name dans la Pologne communiste et vous aurez une idĂ©e de l’Ă©mouvant premier film livre de Jedrowski, qui raconte une histoire d’amour dĂ©vorante dans un pays dĂ©chirĂ©. » (The Oprah Magazine). Comme lâindique cette citation, lâhistoire prend place en Pologne, Ă lâĂ©poque oĂč lâEurope Ă©tait divisĂ©e en deux parties, Europe de lâEst et Europe occidentale (dans les annĂ©es 1980). Nous suivons les aventures du personnage principal, Ludwik, Ă©tudiant Ă lâuniversitĂ© et qui, on le sent bien, est peu perdu dans cette sociĂ©tĂ© de propagande et de privations sous le contrĂŽle du parti communiste. Lorsquâil sâen va dans un camp agricole durant lâĂ©tĂ© (apparemment activitĂ© populaire en Pologne Ă cette Ă©poque), Ludwik rencontre Janusz, pour qui il Ă©prouve une Ă©trange fascination. Ludwik Ă©vite de penser Ă ce bel Ă©tranger au premier regard jusquâĂ ce que leurs chemins se croisent au bord de la riviĂšre oĂč Ludwik a pris lâhabitude de venir se promener en fin dâaprĂšs-midi. Je ne sais pas si vous avez lu ou vu Call me by your name mais les deux garçons entament trĂšs rapidement une liaison quâils gardent secrĂšte en partant camper quelque part au loin dans la nature. Ludwik tombe rapidement trĂšs amoureux de Janusz. Malheureusement, le conte de fĂ©es prend fin trĂšs vite lorsque les deux garçons reviennent vivre en ville, dans une sociĂ©tĂ© communiste homophobe et rĂ©pressive, dans laquelle la passion qu’ils partagent doit rester totalement secrĂšte sâils veulent rester en vie.

Jâai mentionnĂ© la Pologne sans mĂȘme prĂ©ciser dans quelle ville les deux personnages rĂ©sident au dĂ©part : il sâagit de Varsovie, capitale de la Pologne et situĂ©e trĂšs au nord-est du pays, et Ă mon avis les hivers sont plutĂŽt frais lĂ bas comme le personnage principal le mentionne plusieurs fois dans le livre. Janusz intĂšgre le parti communiste Ă son retour et obtient un poste au ministĂšre, ce qui provoque rapidement comme une rupture entre les deux personnages, et un manque de comprĂ©hension (et de communication). Ludwik est plus « rĂ©volutionnaire » et commence Ă participer Ă actes de protestation impulsifs contre le rĂ©gime, incapable d’ignorer la hausse des prix des denrĂ©es alimentaires et les inĂ©galitĂ©s Ă©conomiques flagrantes qui frappent son pays. De plus, Ludwik est de plus en plus ennuyĂ© par le fait de garder sa relation secrĂšte avec Janusz, et leurs diffĂ©rences personnelles et politiques commencent lentement Ă les diviser alors que les deux personnages luttent tous les deux pour survivre dans un rĂ©gime au bord de l’effondrement.
Ce que jâaime beaucoup : on passe de l’ivresse dâun premier amour et toute sa sensualitĂ© Ă la mĂ©lancolie tranquille de l’enfance et de la sĂ©paration, jusquâĂ la fin du roman qui devient tragique dans un contexte politique de censure et dâoppression des citoyens. Swimming in the Dark est un puissant mĂ©lange de romance, de politique d’aprĂšs-guerre, d’intrigue et d’histoire. Lyrique et sensuel, immersif et intense, lâauteur a Ă©crit un roman puissant et stimulant qui explore la libertĂ© et l’amour sous toutes ses formes. Une histoire d’amour, de sacrifices, de passion et de secrets.
“Imagine Call Me By Your Name set in Communist Poland and you’ll get a sense of Jedrowski’s moving debut about a consuming love affair amidst a country being torn apart.” (The Oprah Magazine). As this quote indicates, the story takes place in Poland, at a time when Europe was divided into Eastern and Western Europe (in the 80’s). We follow the adventures of the main character, Ludwik, a university student and, one can feel, a bit lost in this society of propaganda and deprivation under the control of the Communist party. When he goes to an agricultural camp during the summer (apparently a popular activity in Poland at that time), Ludwik meets Janusz, for whom he feels a strange fascination. Ludwik avoids thinking about this handsome stranger at first glance until their paths cross at the riverbank where Ludwik has taken the habit of going for a walk in the late afternoon. I don’t know if you’ve read or seen Call Me By Your Name, but the two boys quickly start an affair that they keep secret by going camping somewhere far away in the nature. Ludwik quickly falls in love with Janusz. Unfortunately, the fairy tale ends very quickly when the two boys return to live in the city, in a homophobic and repressive communist society, in which the passion they share must remain totally secret if they want to stay alive.
I mentioned Poland without specifying where the two characters initially reside: it is Warsaw, the capital of Poland and located very far north-east of the country, and in my opinion the winters are rather cool there as the main character mentions several times in the book. Janusz joins the communist party on his return and gets a job at the ministry, which quickly causes a rupture between the two characters and a lack of understanding (and communication). Ludwik is more “revolutionary” and begins to participate in impulsive acts of protest against the regime, unable to ignore the rising food prices and the gross economic inequalities that affect his country. In addition, Ludwik becomes increasingly bored with keeping his relationship with Janusz a secret, and their personal and political differences slowly begin to divide them as both men struggle to survive in a regime on the verge of collapse.
What I like about it: we go from the intoxication of a first love and all its sensuality to the quiet melancholy of childhood and separation, until the end of the novel which becomes tragic in a political context of censorship and oppression of citizens. Swimming in the Dark is a powerful blend of romance, post-war politics, intrigue and history. Lyrical and sensual, immersive and intense, the author has written a powerful and challenging novel that explores freedom and love in all its forms. A story of love, sacrifice, passion and secrets.
III) WHAT I TALK ABOUT WHEN I TALK ABOUT RUNNING – HARUKI MURAKAMI
Jâaime beaucoup lâauteur Haruki Murakami et câĂ©tait trĂšs intĂ©ressant de lire ses pensĂ©es dans ce livre rĂ©trospectif. Lâauteur nous raconte comment, aprĂšs avoir vendu son bar de jazz pour se consacrer Ă l’Ă©criture, il a commencĂ© Ă courir pour garder la forme. Un an plus tard, il s’essaie Ă un parcours en solitaire d’AthĂšnes jusquâĂ la ville de Marathon (je ne savais mĂȘme pas que ça existait). Aujourd’hui, aprĂšs des dizaines de courses de ce type, il rĂ©flĂ©chit Ă l’influence de ce sport sur sa vie et, plus important encore, sur son Ă©criture.
Ă mi-chemin entre journal d’entraĂźnement, carnet de notes ou de pensĂ©es, ce mini mĂ©moire couvre aussi quatre mois de prĂ©paration pour le marathon de New York en 2005 et nous emmĂšne dans des lieux aussi divers que les jardins Jingu Gaien de Tokyo ou la Charles River Ă Boston (lĂ oĂč se trouve lâuniversitĂ© Harvard oĂč lâauteur a donnĂ© des confĂ©rences). Le roman est trĂšs biographique : on y apprend comment il a dĂ©cidĂ© de devenir Ă©crivain, ses plus grands triomphes et dĂ©ceptions, sa passion pour les disques vinyles vintage et l’expĂ©rience, aprĂšs cinquante ans, de voir ses temps de course s’amĂ©liorer puis retomber.
Jâai beaucoup aimĂ© ce livre oĂč lâauteur dĂ©crit sa relation entre sport et Ă©criture que jâai vraiment trouvĂ© intĂ©ressante. Livre intime sur l’Ă©criture, la course Ă pied et l’incroyable façon dont elles se croisent, What I Talk About When I Talk About Running porte un regard trĂšs novateur sur la rigueur du sport et celle de lâĂ©criture (personne Ă ma connaissance nâavait jamais fait cette comparaison). Jâai aussi trouvĂ© touchante la façon dont Murakami nous livre ses pensĂ©es sans concession, avec humilitĂ© et modestie.

I really like the author Haruki Murakami and it was very interesting to read his thoughts in this retrospective book. The author tells us how, after selling his jazz bar to devote himself to writing, he started running to keep fit. A year later, he tried a solo run from Athens to the city of Marathon (I didn’t even know that existed). Now, after dozens of such runs, he reflects on the influence of the sport on his life and, more importantly, on his writing.
Part training diary, part notebook, and part journal of thoughts, this mini-memoir also covers four months of preparation for the 2005 New York City Marathon and takes us to places as diverse as Tokyo Jingu Gaien Gardens and Boston Charles River (home of Harvard University, where the author has lectured). The novel is very biographical: we learn how he decided to become a writer, his greatest triumphs and disappointments, his passion for vintage vinyl records and the experience, after fifty years, of seeing his running times improve and then fall back.
I really enjoyed this book where the author describes her relationship between sports and writing which I found really interesting. An intimate book about writing, running and the incredible way they intersect, What I Talk About When I Talk About Running takes a very innovative look at the rigor of sports and the rigor of writing (no one I know has ever made this comparison). I also found it touching how Murakami delivers his thoughts without concession, with humility and modesty.
IV) ET SI ON RĂINVENTAIT L’ĂDUCATION DES GARĂONS ? – Christine Castelain Meunier
Un livre en français pour changer ! Et Ă©crit par Christine Meunier, une sociologue française qui travaille au CNRS et Ă lâEHESS, et qui se dĂ©finit comme spĂ©cialiste des questions du masculin, du fĂ©minin (question des genres), et de la famille. Je suis tombĂ© sur ce livre un petit peu par hasard je vous lâavoue (et non pas par systĂšme de recommandations ou de suggestions lectures comme je fais dâhabitude). Jâavais en tĂȘte de lire le livre « AnxiĂ©tĂ©, dĂ©pression, sommeil : la rĂ©volution nutrition : DĂ©couvrez les liens surprenants entre alimentation et santĂ© mentale » (Dre Uma Naidoo), que jâavais repĂ©rĂ© sur un article de blog et qui fait Ă©cho Ă mon dernier article sur les troubles de la santĂ© mentale en hiver. Je ne lâai pas trouvĂ©. Mais comme je me rends souvent Ă la librairie Indigo Ă MontrĂ©al (il faudrait dâailleurs que je pense Ă mâinscrire Ă la bibliothĂšque un de ces jours), il y a un Ă©tage pour chaque langue et jâĂ©tais dĂ©jĂ au rayon des livres pĂ©dagogiques et sur bien-ĂȘtre Ă©crits en français. Je suis donc tombĂ© sur ce livre et je vous avoue que son titre mâa interpellĂ© (ndlr: il sâagit donc du livre « Et si on rĂ©inventait lâĂ©ducation des garçons ? » par la sociologue Christine Castelain Meunier).
Le constat : facile Ă lire (fini en deux jours) et surprenant, lâauteure soulĂšve des points trĂšs pertinents (elle prend souvent en exemple le contexte de la France mais base aussi ses recherches sur plusieurs pays). Comme le titre lâindique en partie, lâauteure sociologue sâattĂšle Ă nous donner des conseils sur la façon dâĂ©lever nos garçons dĂšs le plus jeune Ăąge, et ce dans un monde qui change et une sociĂ©tĂ© fĂ©ministe qui oublie parfois de prendre en compte les changements de genre du cĂŽtĂ© masculin Ă©galement (je ne sais pas si jâexprime mon idĂ©e correctement mais en tout cas câest comme ça que je lâai ressenti et compris lâauteure et son propos). En gros : on se concentre tellement sur les changements sociĂ©taux au niveau des filles quâon en oublie comment cela se passe du cĂŽtĂ© des garçons (eux aussi doivent rĂ©pondre Ă certaines attentes stĂ©rĂ©otypĂ©es au niveau du modĂšle dâidĂ©al masculin), et les consĂ©quences psychologiques et sociĂ©tales que cela peut entraĂźner au niveau du comportement de certains garçons dĂšs le plus jeune Ăąge. L’auteure constate que mĂȘme quand on lutte contre les stĂ©rĂ©otypes de genre on est attirĂ© par le « prĂȘt Ă penser » ainsi que les conceptions toutes faites.
Il y a certaines parties oĂč jâai un peu levĂ© les sourcils (d’un air de dire quâest-ce quâelle raconte ?), car les arguments quâelle avance ne sont pas trĂšs pertinents et sont aussi parfois un peu « clichĂ© » ou « dĂ©modĂ© » (du style Ă©ducation Ă lâancienne, peut-ĂȘtre que le livre aurait bĂ©nĂ©ficiĂ© du tĂ©moignage de quelqu’un de jeune avec une expĂ©rience plus rĂ©cente). De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’argumentation reste un peu brouillon et je nâarrivais pas toujours Ă saisir son propos. Par exemple, elle avance le fait que les garçons ont besoin dâune figure masculine Ă lâĂ©cole (un professeur des Ă©coles), pour faire figure paternelle dâautoritĂ© et qui impose des limites et un cadre. Ce propos mâa laissĂ© un peu pantois : est-ce quâune femme ne serait pas capable de faire ça ? (surtout si câest dĂ©jĂ son mĂ©tier). Elle prend souvent lâexemple de parents dâĂ©lĂšves « africains » dâĂ©coles oĂč elle est allĂ©e parler ou se renseigner pour son enquĂȘte, et je me demande ce que le fait de prĂ©ciser que ces parents sont Africains vient faire lĂ dedans et ce que cela implique (câest peut-ĂȘtre juste une coĂŻncidence). Pareil quand elle Ă©crit lorsque les garçons font leur coming-out (en cas dâhonosexualitĂ©) et que les parents doivent les soutenir car on sait quâils vont avoir une vie difficile ? Est-ce quâelle vit bien Ă la mĂȘme Ă©poque que nous ?
Certaines idées sont cependant mieux développées que les précédentes :
– la notion de virilitĂ© qui doit ĂȘtre partagĂ©e et dĂ©genrĂ©e.
– apprendre aux garçons Ă se connaĂźtre, Ă©couter leurs intuitions, dĂ©velopper l’empathie affective et cognitive.
– ne pas les pousser Ă la performance Ă tout prix, les accompagner et les encourager dans leurs efforts et leurs Ă©checs, il y a une forme de rigiditĂ© et de violence dans l’Ă©ducation des garçons (mĂȘme si c’est souvent verbal)
– du dialogue, des Ă©changes sur la vie quotidienne, le laisser y trouver sa place, valoriser les Ă©motions.
– lâĂ©ducation en Finlande avec les sept thĂšmes transversaux (devenir une personne, identitĂ© culturelle et dimension internationale, mĂ©dias et communication, citoyennetĂ© participative et le monde de l’entreprise, responsabilitĂ© vis Ă vis de l’environnement, bien-ĂȘtre, dĂ©veloppement durable, sĂ©curitĂ© routiĂšre, technologie et individu + des cours d’Ă©thique,de cuisine et de repassage.
Conclusion : je ne recommanderais pas ce livre car mĂȘme sâil prĂ©sente des idĂ©es intĂ©ressantes il y a trop de points brouillon qui nâont pas rĂ©ussi Ă me convaincre malheureusement (je voulais quand mĂȘme vous en faire part vu qu’il faisait partie de mes lectures rĂ©centes).
I don’t think this book is available in English, so I didn’t translate this part but feel free to let me know if you want an English section on it.

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